La prise en charge du milieu par lui-même.


Cet axe consiste à positionner les habitants et les jeunes dans une démarche de participation et d'implication dans le processus de réhabilitation matérielle mais également

symbolique et politique de leur lieu de vie. Il s'agit en l'occurrence de les mettre en situation de responsabilité et d'engagement dans la vie de « leur cité ».

L'objectif consiste à les accompagner afin de les aider à passer du rôle de spectateur à celui de spect-acteur, d'une position passive à une démarche active afin qu'ils puissent prendre part aux débats sur des questions aussi diverses que la tranquillité publique, le cadre de vie, le cadre paysager, l'installation d'infrastructures, l'aménagement des différents sites, (...).


Contrairement aux autres, cet axe est investi d'une forte plus-value politique dans la mesure où il repose sur un engagement dans le processus d'organisation sociale et politique de la cité. Sa mise en œuvre ne repose pas que sur un travail de mobilisation et de sensibilisation. Elle exige un changement de posture professionnelle de la part des opérateurs publics afin de considérer les habitants comme des partenaires dotés de ressources et de potentialités et pas uniquement des personnes réduites au statut d'usagers. Dans une société qui valorise la fonction d'acteur, un tel changement d'optique et de prise en compte est déclencheur d'une véritable mobilisation. Car, au fond, si le statut d'usagers permet de bénéficier d'une certaine aide, il est aussi porteur de nombreux stigmates que peu de personnes supportent dans la durée et dans la répétition.

Dans ses acceptions opérationnelles, cette approche comprend trois types d’actions collectives